Mélangez une vie de dur labeur dans la banque et l’agriculture, saupoudrez-la d’une pension maigre comme une souris qui a manqué de fromage et voilà, vous vous retrouvez dans les chaussures d’un couple de retraités qui ont à jongler avec un budget de 200 euros par mois… Il est temps de tremper notre stylo dans le grand encrier de la réalité.

Christian : Un septuagénaire rognant sur les cordons de sa bourse

Voyages dans l’univers de Christian, un mordu de la vie qui a récemment franchi le cap des 70 printemps. Franchement, la colère bouillonne en lui en pandant à sa retraite de pacotille. Il a fait entendre sa voix à travers les pages de La Nouvelle République, où il a assené un gros coup de gueule. Originaire de Vienne, ce travailleur acharné de la terre s’est transformé en Gilet Jaune actif en 2020, deux ans après avoir rangé son tracteur.Sa bienheureuse retraite ? Un maigre chèque de 892 euros par mois. Une fois les dépenses inévitables prises en compte, 200 euros reste à titiller son portefeuille. Autant vous dire que ça ne fait pas beaucoup d’épicerie ou de plein d’essence.

Témoignage poignant, ce vieux loup des champs raconte : « Avec ma regrettée épouse, nous avions pris la décision de travailler dur pour garnir notre retraite. Quelle farce ! Toutes ces années de sueur et de stress pour pas un rond supplémentaire en retraite !« . Il enchaine, une certaine amertume transpirant dans sa voix : « La maigre pension de réversion de ma femme part en fumée dans le loyer« . Entassé sous une montagne de dettes, il a dû se résoudre à déposer un dossier de surendettement.

Cotiser pour un pécule de miettes

Prenez un instant pour imaginer la vie d’Elyane, un autre cas parmi des milliers. Âgée de 78 ans, cette retraitée compte moins de 1600 euros chaque mois, dont une pension de retraite minuscule de 740 euros. Elyane vous le dépeind en ces termes : « Après avoir payé les charges, il me reste un maigre 200 euros par mois« . Devant le ballet incessant des prix des produits alimentaires qui montent, montent, ces retraités sont poussés dans les bras des Restos du cœur, seule bouée de sauvetage pour calmer la faim. Les récits d’Elyane et Christian ne sont pas des cas isolés, oh que non.

Une autre voix se joint au chœur des mécontents. Dominique est une autre retraitée qui tire le diable par la queue avec 150 euros par mois. Elle a fait part de son malaise en ces termes, « On grugote comme on peut ! Étant auto-entrepreneure, ma retraite est une blague, malgré le fait que j’ai cotisé comme tout le monde ! ». Le temps ne semble pas nager en leur faveur, surtout avec la réforme des retraites qui gronde à l’horizon, promettant de nouvelles épreuves.