Dans la quête incessante de recharger les coffres fiscaux, frappés par la montée des véhicules électriques, une idée à mi-chemin entre la génie et la folie a vu le jour : la taxation en fonction du nombre de kilomètres parcourus. Allez, on fait sauter le bouchon du flacon d’idées fiscales, et on y plonge avec délice.

Le Tax-o-Mètre : quand les Kilomètres Roulés font les compta-Hores

Même si vous rouliez depuis le creux de la Terre, vous n’auriez pas pu manquer les débats sur l’essor fulgurant des voitures électriques. Donnant des sueurs froides à l’Etat (et des éclats de rire aux contribuables), ces bijoux d’économie verte menacent de mettre les recettes fiscales sur l’essence au tapis. Pas question de laisser le fisc sur le carreau, n’est-ce pas? Alors dans l’Amérique de l’Oncle Sam, certains envisagent déjà un impôt au kilomètre. Oui, oui, vous avez bien entendu. Et cette idée d’une audace rare a commencé à traverser l’Atlantique pour arriver dans l’Hexagone.

La technologie, toujours à la pointe de l’innovation, a révolutionné le périmètre des pleins de carburant des automobilistes américains. On en est à 120 km moyennement parcourus par plein entre 1993 et 2020. Et pour en rajouter une couche sur le gâteau fiscal, le ministère du Travail a fait ses calculs : le quota de voitures électriques dans les ventes de véhicules a fait un bond de 0,1% à 4,6% en l’espace de 10 ans seulement. Faites chauffer les calculettes, cette potion fiscale est très sérieusement dans le viseur aux States, et commence à faire des émules en France.

La taxe-tachygraphe : Un problème de respect de la vie privée ou une question d’efficacité fiscale?

Évidemment, cette initiative qui sort des sentiers battus a le don d’agacer. Les conservateurs, toujours attentifs aux dérives fiscales, y voient une nouvelle couche d’impôt, par-dessus le mille-feuille déjà existant sur le carburant. Leur calcul est simple : Chaque conducteur finirait par allonger entre 600 à 800 dollars supplémentaires chaque année pour avoir le luxe de rouler sur des autoroutes qui ne sont pas toujours en état d’opulence. Et c’est sans parler du respect de la vie privée.

Oh, avez-je oublié de mentionner cet aspect? En effet, pour installer le compteur kilométrique fiscal, il faudra mettre le nez dans le moteur de chaque véhicule, afin de connaître avec précision le nombre de kilomètres au compteur. C’est carrément un coup porté à notre cher détachement de la vie privée. En résumé, tout comme l’Oncle Sam, la France doit mener une réflexion profonde pour trouver des fonds afin d’assurer l’entretien des routes. Alors, quels détours prendra cette nouvelle route fiscale? Seul l’avenir nous le dira!